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Le Contrat de Construction de Maison Individuelle, ou CCMI, est un choix populaire parmi les futurs propriétaires qui souhaitent construire leur propre maison. Ce contrat, établi entre un individu et un constructeur, vise à réduire les risques pour l’acheteur en fournissant un niveau de sécurité rassurant.

Dans ce guide, nous allons examiner les caractéristiques fondamentales du CCMI, son utilisation en France, les garanties qu’il fournit et les conditions de son exécution. Nous analyserons également les deux formes de CCMI disponibles, leurs différences, avantages et contraintes. En dernier lieu, nous examinerons les divers intervenants du CCMI et leurs obligations respectives.

Si vous envisagez de construire votre propre maison, il est crucial de bien comprendre le fonctionnement du CCMI. Prêt à en apprendre plus ? Poursuivez votre lecture !

Définition et principes généraux du CCMI

Définition du CCMI et utilisation en France

Le CCMI est un contrat réglementé par la loi française, plus précisément par le Code de la construction et de l’habitation. Il encadre la construction de maisons individuelles et offre diverses garanties aux acquéreurs. En 2012, environ 151 000 logements ont été construits via un CCMI, démontrant sa popularité en France.

Ce contrat vise à sauvegarder les droits des individus désirant édifier leur propre domicile. Cependant, il ne peut être utilisé que si un constructeur est engagé, et non un architecte ou un entrepreneur.

Les garanties offertes par le CCMI

Le CCMI propose diverses assurances pour garantir la fiabilité et l’excellence de la construction. Parmi ces garanties, on retrouve la garantie de livraison à prix et délais convenus, également connue sous le nom de garantie d’achèvement, la garantie de parfait achèvement, la garantie de bon fonctionnement des équipements, la garantie décennale et la garantie biennale.

Ces assurances, inaltérables par contrat de par leur nature publique, assurent la protection de l’acheteur face à d’éventuels défauts ou problèmes après la remise de la maison. Si un problème survient, l’assurance dommages-ouvrage couvre les coûts des réparations.

Conditions d’application du CCMI et alternative (VEFA)

Pour qu’un CCMI soit valable, certaines conditions doivent être remplies. Tout d’abord, le contrat doit être écrit et signé par les deux parties, y compris le maître de l’ouvrage, le constructeur, le garant du constructeur et le prêteur. L’envoi du contrat doit se faire par recommandé avec accusé de réception.

Ensuite, le montant total de la construction doit être précisé dans le contrat, ainsi que les conditions de paiement. Enfin, le contrat doit comporter diverses mentions obligatoires, telles que la description détaillée des travaux à réaliser.

Une alternative au CCMI est la VEFA, ou Vente en l’État Futur d’Achèvement. Cette formule est utilisée lorsque le constructeur est également le vendeur du bien immobilier. Dans ce cas, le contrat de vente est réglementé par la loi et offre également des garanties aux acquéreurs. Lorsque le constructeur vend le terrain, un VEFA est employé. Il s’agit d’un acte notarial officiel offrant une plus grande flexibilité comparativement au CCMI.

Les modalités de paiement et conséquences en cas de malfaçon

Le CCMI prévoit généralement un échelonnement des paiements en fonction de l’avancement des travaux. Le contrat doit préciser les différentes phases de paiement et les pourcentages correspondants.

Par exemple, il fixe un pourcentage du prix total à verser à chaque étape de la construction. En cas de malfaçon, l’acquéreur peut retenir une partie du paiement jusqu’à ce que les travaux soient corrigés. Ainsi, les 5% restants du prix peuvent être consignés en cas de malfaçon.

Les deux types de CCMI et leurs différences

CCMI avec fourniture de plans : définition, avantages et obligations

Le CCMI avec fourniture de plans est le contrat le plus couramment utilisé. Dans ce cas, le constructeur fournit les plans de la maison et s’engage à la construire conformément à ces plans.

C’est un type de contrat qui offre une forte protection pour le maître d’ouvrage. Il a l’avantage de permettre à l’acquéreur de visualiser le projet avant sa construction. Le constructeur a l’obligation de respecter les plans fournis et de réaliser la maison conformément aux normes en vigueur.

Le contrat doit être accompagné du plan de la maison, de la description des caractéristiques techniques, des autorisations administratives et des attestations de garantie. Le maître d’ouvrage peut se réserver certains travaux à réaliser lui-même.

CCMI sans fourniture de plans : définition, avantages et limites

Le CCMI sans apport de plans est moins fréquent. Ici, c’est à l’acheteur de concevoir les plans de sa résidence. Le constructeur, quant à lui, se contente de construire la maison conformément aux spécifications techniques remises par l’acheteur.

Ce modèle de contrat permet une plus grande flexibilité dans la conception, toutefois, il exige une solide connaissance des normes et des exigences techniques du bâtiment. Lorsqu’il s’agit d’un CCMI sans provision de plan, l’acquéreur conclut des contrats avec divers professionnels du secteur, ce qui présente moins de sécurités.

Les mentions obligatoires dans les deux types de CCMI

Quel que soit le type de CCMI, certaines mentions obligatoires doivent figurer dans le contrat. Parmi ces mentions, on retrouve l’identité des parties, la description précise de la maison à construire, les délais de réalisation, le prix total de la construction, les modalités de paiement, les garanties offertes, les conditions de résiliation du contrat et les éventuelles clauses suspensives. Le prix de la maison doit être clairement indiqué, avec possibilité de révision à la hausse.

Les acteurs du CCMI et leurs responsabilités

Les obligations du maître de l’ouvrage

Le maître de l’ouvrage, c’est-à-dire l’acquéreur, a plusieurs obligations dans le cadre d’un CCMI. Il doit notamment fournir les plans et les spécifications techniques de la maison, obtenir les autorisations administratives nécessaires, payer le prix convenu selon les modalités prévues et respecter les délais de paiement.

Le maître d’ouvrage a le droit d’être assisté par un expert technique lors de la réception de la maison. Les clauses abusives dans un CCMI incluent la recherche de financement par le constructeur, l’exonération de responsabilité en cas de retard, le paiement intégral lors de la remise des clés, etc. Les clauses suspensives dans un CCMI comprennent l’achat du terrain, l’obtention du permis de construire, des prêts, d’une assurance dommages-ouvrage, et de la garantie de livraison.

Les obligations du constructeur

Le constructeur a également des obligations dans le cadre d’un CCMI. Il doit réaliser la construction conformément aux plans et aux normes en vigueur, respecter les délais de réalisation, informer le maître de l’ouvrage de l’avancement des travaux, fournir les garanties prévues par la loi, qui incluent la garantie de parfait achèvement, de bon fonctionnement et décennale, et réparer les éventuelles malfaçons.

Si des défauts de construction sont identifiés, les 5% restants du coût peuvent être mis en consignation. Il convient de souligner que quelques entrepreneurs pourraient prétendre être des constructeurs. D’où l’importance de s’assurer que le contrat en cours est bel et bien un CCMI et non une autre forme de contrat proposant des protections moindres.

Le rôle du garant et du prêteur

Le garant est une personne ou une entreprise qui s’engage à réparer les éventuelles malfaçons ou désordres après la livraison de la maison. Il peut s’agir du constructeur lui-même ou d’une entreprise tierce.

En cas de défaillance du constructeur, le garant est tenu de nommer un individu pour finaliser les travaux et de couvrir les frais supplémentaires dus à un retard ou à une non-exécution des travaux.

D’autre part, le prêteur, généralement une banque, fournit le financement hypothécaire pour la construction du logement. Ces deux entités jouent un rôle crucial dans la stabilité du projet. Le prêteur est responsable de la vérification du contrat et de la validation des garanties, et il doit également recevoir l’attestation de garantie de livraison et l’approbation du maître d’ouvrage avant la mise à disposition des fonds.

Les clauses abusives et suspensives dans un CCMI

Il est important de noter que certains contrats de construction de maisons individuelles peuvent contenir des clauses abusives. Ces clauses, comme la recherche de financement par le constructeur, l’exonération de responsabilité en cas de retard, le paiement intégral lors de la remise des clés, sont interdites par la loi et peuvent être annulées par un juge.

De plus, certaines clauses suspensives peuvent être insérées dans le contrat pour protéger le maître de l’ouvrage. Ces clauses permettent d’annuler le contrat dans certaines conditions, par exemple si le maître de l’ouvrage n’obtient pas le financement nécessaire pour la construction ou si le permis de construire n’est pas obtenu.

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