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Quel est le mécanisme qui permet aux copropriétaires de jouer un rôle actif dans la gestion de leur immeuble ? La réponse réside dans les convocations à une assemblée générale de copropriété, un processus essentiel mais souvent mal compris. Ces réunions sont le théâtre où se prennent les décisions importantes affectant la vie quotidienne et l’avenir financier des résidents. Cet article vise à démystifier le processus de convocation à ces assemblées, en expliquant étape par étape comment elles sont organisées, quelles sont les règles à respecter et comment vous pouvez vous y préparer efficacement. Que vous soyez un copropriétaire chevronné ou nouveau venu dans le monde de la copropriété, comprendre ce processus est crucial pour garantir que vos droits soient respectés et que votre voix soit entendue.

Modalités de convocation des copropriétaires

La convocation à une assemblée générale de copropriété est un acte formel qui doit respecter certaines règles. Le syndic, qu’il soit professionnel ou bénévole, est en charge de l’envoi des convocations. Il doit s’assurer que tous les copropriétaires soient informés de la tenue de l’assemblée pour qu’ils puissent y assister ou se faire représenter. Pour ce faire, la convocation doit être adressée à chaque copropriétaire au moins 21 jours avant la date de l’assemblée générale par lettre recommandée avec avis de réception, par voie électronique avec l’accord écrit du copropriétaire, ou remise en main propre contre émargement ou récépissé. Toutefois, le règlement de copropriété peut prévoir un délai de convocation plus long.

Le syndic est tenu de convoquer au moins une fois par an une assemblée générale réunissant l’ensemble des copropriétaires. En cas de défaillance du syndic, le président du conseil syndical a le pouvoir de convoquer l’AG. Par ailleurs, les copropriétaires peuvent aussi prendre l’initiative de convoquer une assemblée générale dans certaines situations particulières. En cas de copropriétaires mariés, concubins, partenaires d’un pacs, membres d’une SCI, usufruitiers ou indivisaires, la convocation doit être adressée au(x) propriétaire(s) du ou des lots concernés. Bien que le délai légal de convocation soit de 21 jours, il convient de toujours vérifier le règlement de copropriété qui peut imposer une durée de préavis plus longue.

Contenu obligatoire de la convocation à l’AG

La convocation à l’assemblée générale doit contenir des informations essentielles pour permettre aux copropriétaires de se préparer adéquatement à la réunion. Elle doit indiquer l’ordre du jour, qui comprend toutes les questions soumises au vote des copropriétaires et est préparé par le syndic en concertation avec le conseil syndical, si celui-ci existe. En plus de l’ordre du jour, les pièces à joindre à la convocation incluent le formulaire de vote par correspondance, les pièces justificatives des charges, ainsi que tout document nécessaire pour informer les copropriétaires des décisions à prendre. Par ailleurs, il est obligatoire de mettre en concurrence les projets de contrats de syndic avant de procéder à la désignation d’un syndic.

En plus de ces éléments, la convocation doit également préciser les modalités de prise de décision et le détail des majorités requises pour chaque résolution, conformément aux règles établies par la loi. Toute convocation qui omettrait ces informations essentielles pourrait être contestée et les décisions prises lors de l’assemblée générale pourraient être annulées par un tribunal.

Voici une liste des informations obligatoires à inclure dans la convocation à l’assemblée générale :

  • Ordre du jour avec toutes les questions soumises au vote
  • Formulaire de vote par correspondance
  • Pièces justificatives des charges
  • Documents nécessaires pour informer les copropriétaires des décisions à prendre
  • Modalités de prise de décision
  • Détail des majorités requises pour chaque résolution

Il est également important de noter que le syndic doit mettre en concurrence les projets de contrats de syndic avant de procéder à la désignation d’un syndic. En cas de non-respect de ces obligations, la convocation pourrait être contestée et les décisions prises lors de l’assemblée générale pourraient être annulées par un tribunal.

Informations obligatoires dans la convocation à l’AG 
Contenu Explications Obligatoire
Ordre du jour Comprend toutes les questions soumises au vote des copropriétaires et est préparé par le syndic en concertation avec le conseil syndical, si celui-ci existe. Oui
Formulaire de vote par correspondance Permet aux copropriétaires de voter en cas d’absence à l’AG. Oui
Pièces justificatives des charges Permettent aux copropriétaires de vérifier le montant des charges et de prendre une décision éclairée lors de l’AG. Oui
Documents nécessaires pour informer les copropriétaires des décisions à prendre Permettent aux copropriétaires de se préparer adéquatement à l’AG et de prendre une décision éclairée. Oui
Modalités de prise de décision Précisent les règles et les majorités requises pour prendre une décision lors de l’AG. Oui
Détail des majorités requises pour chaque résolution Indiquent les majorités nécessaires pour adopter une résolution, en fonction de sa nature. Oui

En résumé, la convocation à l’assemblée générale doit comporter tous les éléments nécessaires pour permettre aux copropriétaires de prendre une décision éclairée lors de l’AG. Ces informations sont obligatoires et leur absence pourrait entraîner l’annulation des décisions prises lors de la réunion. Il est donc crucial pour le syndic de veiller à inclure tous ces éléments dans la convocation, en respectant les règles de mise en concurrence des contrats de syndic.

Comment se déroulent les convocations à une assemblée générale de copropriété ?

Les modes de transmission de la convocation

La convocation doit être notifiée aux copropriétaires au moins 21 jours avant la date de l’assemblée générale (AG) et doit mentionner le lieu, la date, l’heure de la réunion, l’ordre du jour ainsi que les modes de consultation des justificatifs de charges de copropriété. Le plus courant est l’envoi d’un courrier recommandé avec accusé de réception. Toutefois, avec l’évolution de la législation, notamment la loi Alur, la convocation des copropriétaires par lettre recommandée électronique est également permise, en respectant un délai total d’au moins 36 jours avant la date de l’AG ⏳. D’autres modes de transmission, tels que la remise en main propre contre émargement, peuvent être utilisés si le règlement de copropriété les prévoit et que toutes les parties sont d’accord.

Quelle que soit la méthode choisie, il est impératif que la convocation soit envoyée de manière à ce qu’elle puisse être tracée et que l’accusé de réception soit conservé. Cela permet de prouver que les copropriétaires ont bien été informés et protège le syndic en cas de litige sur la régularité de la convocation.

Les délais légaux et réglementaires de convocation

Les délais de convocation à l’assemblée générale de copropriété sont strictement réglementés. La loi impose un délai de prévenance minimum de 21 jours entre la réception de la convocation et la date de l’assemblée générale, mais le règlement de copropriété peut prévoir une durée plus longue. Ce délai permet aux copropriétaires de se préparer à la réunion, de consulter les documents nécessaires et de formuler d’éventuelles questions ou contre-propositions.

Le syndic doit convoquer l’assemblée générale dans un délai de 6 mois à partir du dernier jour de l’exercice comptable précédent si l’AG doit voter sur le budget prévisionnel. Le délai de convocation doit être respecté pour une tenue valide de l’AG. Pour les assemblées générales extraordinaires convoquées en urgence, des délais spécifiques peuvent s’appliquer selon la nature et la gravité de l’urgence. Il est donc essentiel de se référer aux textes législatifs et réglementaires ainsi qu’au règlement de copropriété pour s’assurer du respect des délais requis.

Représentation et pouvoir lors de l’assemblée générale

La participation à l’assemblée générale de copropriété est un droit essentiel pour chaque copropriétaire. Néanmoins, il se peut que certains ne puissent pas y assister en personne. Dans ce cas, la loi autorise la représentation par le biais d’un pouvoir donné à un autre copropriétaire ou à toute personne de confiance du choix du copropriétaire absent. Ce pouvoir doit être écrit et peut être limité à certaines décisions spécifiques ou valable pour l’ensemble des résolutions à voter.

Les copropriétaires peuvent se faire représenter en donnant un mandat écrit à un mandataire, qui peut être librement choisi en dehors de certaines restrictions légales. Le nombre de pouvoirs qu’un même copropriétaire peut détenir est réglementé pour éviter les abus et assurer l’équité lors des votes. Les modalités de remise et de validation des pouvoirs sont généralement précisées dans la convocation et doivent être respectées pour garantir la validité des votes exprimés au nom des absents. Il est crucial pour les copropriétaires souhaitant se faire représenter de se familiariser avec ces modalités et de s’assurer que leur représentant est bien informé des décisions à prendre.

Enfin, il est bon de rappeler que la présence physique ou la représentation lors de l’assemblée générale est la seule manière pour les copropriétaires d’exercer leur droit de vote et d’influencer les décisions qui affectent la copropriété. Il est donc dans l’intérêt de tous de prendre part activement à la vie de la copropriété, soit en étant présent, soit en confiant un pouvoir de représentation en toute connaissance de cause.

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