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Tout projet immobilier doit commencer par la connaissance du sous-sol sur lequel vous souhaitez réaliser votre construction.

En effet, la nature du sol va déterminer la qualité des fondations et donc le coût de votre projet. Une étude de sol va permettre d’évaluer les risques de glissements de terrain, de tassements différentiels mais peut aussi mettre à jour d’éventuelles pollutions. Si ce n’est pas toujours obligatoire, il est très fortement recommandé de faire cette étude afin d’assurer la pérennité et la sécurité de votre construction.

Quelles sont les obligations ? Cadre législatif des études de sol

En France, le cadre législatif concernant les études de sol est défini par la loi ELAN (Évolution du Logement, de l’Aménagement et du Numérique) qui impose des obligations aux projets de construction. Celles-ci ont été mises en place afin de prévenir les risques liés aux mouvements de terrain plus particulièrement dans les zones soumises au retrait-gonflement des argiles et à la sismicité. Depuis 2020, l’obligation légale d’une étude géotechnique s’applique aux terrains non bâtis localisés en zones à risque ainsi qu’à certains projets spécifiques de construction.

Selon la norme NF P 94-500, il existe différents types d’études classées de G1 à G5 permettant d’identifier le type d’étude à réaliser en fonction du projet. Les obligations diffèrent selon la localisation du projet et les risques identifiés. Le Code de la Construction et de l’Habitation précise que dans les zones à risques (retrait-gonflement des argiles ou sismique), un rapport géotechnique doit obligatoirement être annexé au contrat de vente ou au contrat de construction garantissant que les futurs propriétaires sont informés des caractéristiques géotechniques du sol ainsi que des précautions nécessaires.

Pour le constructeur, le respect des obligations liées au rapport géotechnique est important afin d’éviter tout risque juridique ultérieur. En cas de sinistre lié à une mauvaise prise en compte des caractéristiques du sol, sa responsabilité peut être engagée. En outre, le non-respect peut entraîner l’annulation de la transaction ou l’interruption du chantier exposant ainsi le constructeur à un risque de sinistre. Ainsi faire réaliser une étude géotechnique conforme aux normes en vigueur est non seulement une obligation mais également une mesure protectrice pour les acteurs concernés par un projet immobilier.

Comment se déroule une étude de sol ?

La première étape d’une étude de sol consiste à préparer les investigations en rassemblant toutes les données disponibles concernant le terrain. Cartes géologiques, rapports d’études antérieures, etc. Cette première phase est nécessaire pour guider efficacement les investigations par la suite. En règle générale, une étude de sol est divisée en 2 phases : études préalables (G1) permettant d’identifier les risques potentiels et études de projet (G2) vérifiant l’adéquation des fondations proposées avec les caractéristiques du sol.

Le volet investigations géotechniques de l’étude de sol se traduit par la réalisation de sondages et essais in-situ. Les sondages géotechniques, généralement réalisés par carottage, permettent de prélever des échantillons de sol à différentes profondeurs afin d’établir la stratigraphie du terrain et identifier les différentes couches géologiques qui le composent. Les essais in-situ, tels que le pénétromètre ou le pressiomètre, fournissent des informations essentielles sur la résistance et la compressibilité du sol. Les résultats obtenus sont indispensables pour évaluer les risques géotechniques et optimiser la conception des fondations et systèmes de drainage.

Le volet analyse en laboratoire consiste à soumettre les échantillons prélevés lors des sondages à différents essais afin de déterminer leurs propriétés physiques et mécaniques. Les résultats obtenus sont ensuite interprétés par des ingénieurs géotechniciens qui établissent un rapport détaillant les caractéristiques du sol, des recommandations pour le projet de construction ainsi que des propositions pour les fondations et le drainage. L’intégration des résultats de l’étude dans la conception de l’ouvrage est essentielle afin de réduire les coûts de garantie dommage-ouvrage.

Enfin, le rapport d’étude de sol est remis au maître d’ouvrage. Ce document essentiel contient non seulement les conclusions sur la nature du sol, mais aussi des recommandations sur les fondations appropriées et les mesures à prendre pour atténuer les risques identifiés. Ainsi, chaque étape de l’étude de sol est conçue pour garantir la sécurité et la durabilité du projet immobilier.

Pourquoi faire une étude de sol avant un projet immobilier ?

Les risques et enjeux liés à l’absence d’étude de sol

Un projet immobilier sans étude de sol au préalable peut engendrer des risques importants, tant sur le plan structurel que financier. L’enjeu majeur réside dans les sinistres liés à des mouvements de terrain non détectés. Sans cette analyse en amont, des phénomènes tels que le tassement différentiel, le glissement de terrain ou le retrait-gonflement des argiles peuvent se produire et menacer la pérennité de l’ouvrage. Ce risque est accru dans les sols argileux où les sécheresses estivales suivies de fortes pluies automnales peuvent provoquer d’importants problèmes de fissures et d’affaissements.

Ces sinistres peuvent occasionner des dommages coûteux, voire irrémédiables, à réparer : fissures dans les murs, affaissements de la fondation, infiltrations … Certaines zones en France sont plus exposées que d’autres (Centre-Val de Loire, Nouvelle-Aquitaine, Provence-Alpes-Côte d’Azur, Bourgogne-Franche-Comté). Les impacts sont nombreux :

  • Diminution de la sécurité des personnes qui pourraient subir des accidents graves.
  • Augmentation des coûts d’assurance en raison du refoulement des assureurs à couvrir un bien à risque élevé.
  • Retard dans l’achèvement du projet immobilier du fait des travaux de réparation.
  • Recherche de financements et/ou prêts immobiliers compliquée.
  • Dévalorisation du patrimoine sur le long terme.

Par ailleurs, il existe aussi un enjeu légal pour le maître d’ouvrage et le constructeur. En cas de litige, leur responsabilité peut être engagée pour ne pas avoir réalisé une étude préalable du sol avec à la clé des sanctions financières. Autant dire que négliger cette étape essentielle peut coûter très cher aux deux parties prenantes.

Les bénéfices et considérations financières d’une étude de sol

Sur le plan technique, comme en matière de rentabilité, une étude de sol est bénéfique à bien des égards. Une étude de sol permet tout d’abord une conception optimale des fondations et des ouvrages, en adaptant les méthodes constructives aux caractéristiques du sol. En retour, cela favorise une utilisation économique des matériaux et des ressources, avec un impact direct sur le budget du chantier.Cette étape préalable au chantier permet par ailleurs d’évaluer la stabilité du sol, de prévenir les tassements ainsi que de définir les matériaux les plus appropriés, contribuant ainsi à la sécurité des travaux.

L’un des principaux atouts d’une bonne étude de sol est en effet sa capacité à anticiper et à réduire les risques, ce qui permet d’éviter les dépenses non prévues engendrées par la réparation de dommages structurels. Si l’on considère qu’il est plus judicieux de prévenir que guérir, il convient donc d’effectuer cette étude en amont. Le coût d’une étude de sol constitue un surcoût non négligeable (600 EUR à 2 500 EUR en moyenne selon le lieu, la surface, la pente et la nature du projet), mais le jeu en vaut la chandelle. La réduction drastique du risque de sinistre ou d’accident associé permet largement de compenser cet investissement.Les banques et assureurs ont d’ailleurs tout intérêt à se procurer cette nouvelle information pour évaluer la faisabilité et le niveau de risques autour du projet immobilier.

À long terme également, l’impact financier est positif : un projet immobilier dont la construction repose sur des bases saines rassurera l’acquéreur(selon l’acheteur) et fera monter sa valeur. Les assurances ne s’y trompent pas : l’absence d’une telle étude constitue un facteur aggravant du risque pris. Réaliser une étude de sol pour terrain à bâtir ou autre vous permettra donc potentiellement de bénéficier de meilleures conditions.Dans le cadre de terrain à bâtir exposé à des risques géotechniques particuliers, l’étude est à la charge du vendeur. L’adoption croissante d’étude géotechnique répond également aux exigences réglementaires visant à garantir un niveau élevé de sécurité face aux risques naturels liés aux aléas géologiques et notamment géotechniques.

Pour conclure, les études de sol ne constituent pas seulement une simple obligation légale, elles sont aussi un atout majeur pour garantir la réussite économique et technique de tout projet immobilier. Il s’agit d’une démarche sécurisante et pérenne qui valorise les investissements réalisés. L’acquéreur est informé des spécificités du terrain ce qui l’aide à négocier son prix. Mais surtout, elle protège les investisseurs et permet d’anticiper d’éventuels problèmes.

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